En voilà une question… importante.

Même si ce blog concerne des consultations à distance, je travaille également en présentiel dans mon cabinet et il est assez fréquent que dans les diverses curiosités que les gens ont envers notre métier de psychologue, le fantasme du psy qui couche avec ses patientes se manifeste.

Comme je le dis dans la vidéo ci-dessous : « Est-ce qu’on se poserai tant cette question s’il s’agissait de sa boulangère ou son contrôleur fiscal ? » Il doit donc bien se passer quelque chose de différent pour que l’on sache implicitement qu’il ne faut pas trop avec son psy.

Je vous propose ici de réfléchir à cette question en se questionnant sur ce que cela impliquerai pour le professionnel, puis pour le patient et enfin la place du sexuel dans une séance.

Il faut bien se rendre compte que la question du « fantasme » est loin de celle du « passage à l’acte« .
En couchant avec son/sa patiente, le psy quitte d’emblée sa place et sa fonction, il ne pourra plus l’occuper et c’est surtout en cela que cela coupe le travail.

 

En séance, qu’il s’agisse de pulsion sexuelle, agressive ou autre, c’est le temps et le lieu de la prise de conscience, de l’analyse de nos mouvements inconscients et de leurs liens, pas d’une mise en acte volontaire.

Rappelons enfin un aspect important qui est que ce qui se manifesterai là, est en lien avec l’amour de transfert et Freud nous rappelle à ce propos, trois choses fondamentales sur l’amour de transfert :
1- Il est provoqué par la situation analytique
2- Il est exacerbé par la résistance qui domine dans cette situation
3- Qu’il est privé à un haut degré de tout égard pour la réalité

 

Jérémie Gallen, psychologue et psychothérapeute en ligne

3 réponses

  1. Bonjour Jérémie,
    Les statistiques sur le passage à l’acte, notamment chez les psy hommes, laisse à penser que ce cadre est difficile à tenir. Il semblerait qu’il y ait approximativement 10% de psy déclarant (en plus c’est du déclaratif) avoir couché avec un/une partenaire. S’agissant de déclaratif, la réalité est sûrement au delà. Trop forte, la tentation ?

  2. Bonjour,
    Quid d’une thérapie ou la patiente exprime son transfert, où il est travaillé sur plusieurs séances, supervisé et où, finalement, les 2 protagoniste décident de se séparer dans la cure pour vivre une autre histoire dans leur vie privée ?

    1. Bonjour,
      Si le professionnel ne parvient pas à faire entendre à sa patiente qu’il ne s’agit « que » de transfert, que ça persiste et bloque le processus d’élaboration et thérapeutique, oui, je pense que les chemins (psy/patient) doivent se séparer.