Je vais ici succinctement parler de la pulsion, un concept qui a été largement dépassé (notamment par le concept de désir de Lacan) depuis sa théorisation par Freud mais qui est tout de même très utile aujourd’hui encore pour se repérer avec ses patients en séance.
Dans « Pulsions et destin des pulsions » en 1915, Freud définit la pulsion comme ceci :
« Le concept de pulsion nous apparaît comme un concept limite entre le psychique et le somatique, comme le représentant psychique des excitations issues de l’intérieur du corps et parvenant au psychisme, comme mesure de l’exigence de travail qui est imposé au psychique en conséquence de sa liaison au corporel. ».
Il va aussi mettre en en avant le fait que la pulsion prend naissance dans le corps, dans un lieu spécifique, pour aller vers autre chose et atteindre un objectif spécifique. Tout cela il le détermine par la poussée, la source, l’objet et le but qui vont permettent une « circulation » de la pulsion.
- La poussée
Voir cela comme le jaillissement de la libido (au sens d’énergie psychique [Jung] ET sexuelle [Freud]). Sa naissance se situe dans le corps, pas à l’extérieur. Souvent source d’un déplaisir.
- La source
C’est au coeur du somatique, cette source est dans le corps, les organes et les zones érogènes.
- L’objet
Déjà de l’ordre des processus secondaires. Ça varie en fonction de chaque individu et est le fruit de son expérience et son environnement. « Ce en quoi et par quoi la pulsion va atteindre son but ». Davantage lié à la représentation de l’objet qu’a sa réalité physique.
- Le but
« Toujours la satisfaction d’un désir qui ne peut être obtenue qu’en supprimant l’état d’excitation à la source de la pulsion » <Ibid.
Pour mes étudiants à la fac de Grenoble je leur donne cette phrase pour les aider à comprendre le cheminement et mieux retenir ces 4 agents : « La pulsion est le représentant d’une poussée qui prend sa source dans le corps et passe par des objets pour atteindre son but. »
La pulsion prend donc naissance à l’intérieur du sujet alors que la tension et l’excitation prennent naissance à l’extérieur du sujet. Enfin, la pulsion est continue, elle est toujours présente mais change seulement en intensité. L’excitation et la tension, elles, sont discontinues.
Le but est de retrouver un état d’homéostasie en terme de tension psychique. (constance en thermodynamique)
Cliquez sur la vidéo ci-dessous pour voir en quoi est-ce que je trouve que le film de 1985, Les Goonies, permet d’illustrer le concept de la pulsion chez Freud.
Vous vous demandez alors peut-être, comment se fait-il qu’un concept purement spéculatif puisse venir en aide des thérapeutes d’aujourd’hui ?
Excellente question !
Et bien déjà, sachez que tous les thérapeutes n’utilisent pas les mêmes méthodes thérapeutiques. Certaines vont être plus adaptées que d’autres mais aussi, cela dépend de comment le professionnel est en capacité (ou non) d’utiliser, de mettre en pratique un concept pour qu’il ai une valeur thérapeutique.
C’est donc dans le but de vous faire entendre comment on pouvait utiliser en séance un tel concept que j’ai fait cette vidéo :
Jérémie Gallen, Psychologue et psychothérapeute en ligne
Une réponse
Bonsoir,
Je suis votre page sur Facebook régulièrement et me rends également sur votre site afin d’y trouver mes réponses.
Aussi, j’aurais souhaité savoir si vous avez déjà traité le sujet du suicide ? Je n’ai pas encore trouvé l’une de vos vidéo abordant ce thème.
En vous remerciant de votre retour.
Je vous souhaite une excellente continuation (c’est vraiment super 🙂 !
Bien à vous. Edwige.